Construire une maison en bois: RT 2012

Construire écologique c’est bâtir sa maison avec des techniques et des équipements qui respectent la planète et permettent à l’individu de vivre dans un environnement sain et agréable. Jusqu’à janvier 2015, ce type de construction était soumis à la RT 2012. L’arrêté du 11 décembre 2014 a permis d’y apporter quelques aménagements. Voyons ici quelles sont ces modifications.
Depuis les années 2000, la construction de maison en bois connait une augmentation constante.
Comment expliquer le succès ? Qu’est ce qui décide de plus en plus de particuliers à construire une maison en bois ?
Les maisons en bois sont belles et originales :
le bois est matériau léger et malléable, connu pour permettre toutes les audaces architecturales en termes de formes. Qu’il s’agisse de maison à ossature-bois, ou encore de maison en madrier, de maison en bois massif ou en construction mixte (bois-ciment, bois-acier) le bois est un matériau noble, facilement modulable, est largement plébiscité par les Architectes et les particuliers pour des projets très originaux. De plus, sa facilité d’intégration dans son environnement, surtout pour les environnements verts et boisés, est aussi un avantage considérable sur le plan esthétique des projets. Enfin, les maisons en bois savent s’adapter à tous les styles et les envies, de l’ultra contemporain, au sobre, en passant par le traditionnel.
Les maisons en bois sont très isolantes :
Depuis le 1er janvier 2013 il est nécessaire de respecter la RT2012, très exigeante sur le plan de la consommation énergétique : faire le choix de construire une maison en bois est devenu une solution plus séduisante qu’avant. En effet, le bois est l’un des matériaux les plus isolants sur le marché, et construire une maison en bois est de ce fait devenu très adapté aux nouvelles exigences légales de construction. Dans une maison en bois, la température reste agréable tout au long de l’année : rafraîchissante l’été, chaleureuse l’hiver.
Une maison saine :
L’efficacité énergétique et l’écologie d’une maison en bois massif facilitent le choix de ceux qui s’intéressent à leur santé. L’air intérieur pur et l’ambiance naturelle contribuent à la bonne santé et au bien-être de chacun. Le bois massif a la qualité de filtrer et purifier l’air. Il équilibre les écarts de température et maintient l’humidité de l’air au niveau optimal en retenant les éventuels excédents d’humidité. Inversement, le bois massif relâche cette humidité lorsque l’air intérieur s’assèche à l’excès. Les pires ennemis de nos voies respiratoires – moisissures, acariens, bactéries et virus – ne se plaisent pas dans une maison en bois massif, car leur propagation est empêchée par un taux d’humidité de l’air optimal.



Respectueuse de l’environnement :
De tous les matériaux de construction de notre époque, le bois est certainement le plus respectueux de l’environnement. Il a un effet immédiat sur la quantité de gaz à effet de serre dégagée lors de sa fabrication et il absorbe le carbone. Une maison en bois massif de taille moyenne se construit à partir de 30 tonnes de bois environ. Cette quantité de bois absorbe l’équivalent en carbone de ce qu’une voiture individuelle produit en CO2 sur 400 000 km de route environ.
Une incroyable résistance :
Parce que le bois peut supporter des charges très supérieures au béton armé, offrir une résistance étonnante aux chocs et bien amortir les vibrations, les maisons en bois se révèlent remarquablement solides lors des séismes. Pour les mêmes raisons, les mouvements de terrain ont peu de prise sur des constructions en bois de qualité. Le bois résiste également à de nombreux éléments a priori moins violents, mais tout aussi destructeurs à terme : le temps, l’humidité, les insectes…
Maintenant que nous avons évoqué brièvement les avantages d’une construction en bois, venons en au sujet qui nous intéresse aujourd’hui : les aménagements apportés à la RT 2012 par l’arrêté du 11 décembre 2014, entré en vigueur le 1er janvier 2015
Depuis le 1er janvier 2015, la RT 2012 a subi quelques modifications. En effet, l’arrêté du 11 décembre 2014 définit des ajustements de la RT 2012, suite à des retours d’expériences sur des exigences difficiles voire impossible à atteindre. C’est notamment le cas pour les petits logements ou les bâtiments atypiques pour lesquels l’application de la RT 2012 était un vrai casse-tête. L’année 2015 n’aura donc pas sa propre réglementation thermique comme il était prévu initialement, mais seulement une version simplifiée de la RT 2012.
Examinons en détail les modifications apportées à la RT 2012 :
1 – La SRT remplace la SHONRT
Plusieurs mesures sont entrées en vigueur le 1er janvier 2015. Parmi elles, on trouve notamment un changement de nom pour la surface habitable. La RT 2012 introduisait la SHONRT (Surface Hors Œuvre Nette au sens de la RT), elle est désormais remplacée par la SRT (Surface thermique au sens de la RT). Il s’agit seulement d’un changement d’appellation puisque son calcul reste le même.
Cette surface correspond à la somme des surfaces horizontales de chaque étage, avec nu des murs et déduction des combles et sous-sols non aménageables ou non aménagés, des toitures terrasses, des vérandas non chauffées, des balcons, des loggias ainsi que des pièces réservées au stationnement de véhicules.
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2 – La RT 2012 ne s’applique plus aux petites constructions
Depuis le 1er janvier 2015, certains bâtiments ne sont plus soumis à la RT 2012. C’est le cas des constructions et extensions ayant une surface SRT et une surface de plancher inférieures à 50m². Ces logements sont désormais soumis à la RT existant par élément du 3 mai 2007, qui définit des performances minimales pour chaque élément d’isolation, de chauffage, de production d’eau chaude ou de ventilation. C’est donc un retour en arrière du côté des ambitions de performance énergétique pour ces logements de petites dimensions. D’un point de vue administratif, les démarches sont facilitées puisqu’il n’y a plus qu’une attestation simplifiée à joindre au permis de construire.
3 – Certaines extensions sortent du cadre de la RT 2012
Les extensions de bâtiments sont également impactées par des modifications de la RT 2012. Concernant les extensions de maisons individuelles, trois cas se distinguent :
- Si la surface de l’extension est inférieure à 50m² : la RT existant par élément de 2007 s’applique.
- Si la surface de l’extension est comprise entre 50 et 100m² : une RT2012 intermédiaire est appliquée. Dans cette norme, seul le calcul de Bbio (Besoin Bioclimatique) doit être effectué pour prendre en compte l’éclairage naturel, l’ouverture des baies et le système de régulation pièce par pièce. Le Cep (Consommation d’Energie Primaire) n’est plus nécessaire et seule l’isolation est étudiée. Et enfin, le recours aux énergies renouvelables devient facultatif pour l’extension, tout comme le test d’étanchéité à l’air.
- Si la surface de l’extension est supérieure à 100m² : la RT2012 complète reste la norme à respecter.
4 – Les surfaces vitrées requises par la RT diminuent
Les exigences sur les surfaces vitrées des logements d’habitation ont été revues à la baisse. La RT 2012 indiquait que la somme des surfaces de baies vitrées devait être supérieure à 1/6 de la surface habitable. Cet objectif visait à garantir à l’occupant un accès à l’éclairage naturel suffisant pour diminuer ses consommations d’énergie pour le chauffage. Cette exigence était cependant difficile à obtenir pour certaines configurations de logements collectifs ayant peu de façade disponible et pour les petits logements de type logements étudiants. Deux critères ont donc été ajoutés pour prendre en compte ces cas particuliers :
- Si la surface de façade disponible est inférieure à la moitié de la surface habitable du bâtiment, alors la surface totale des fenêtres doit être supérieure ou égale au tiers de la surface de façade disponible.
- Si la surface habitable moyenne des logements d’un bâtiment est inférieure à 25m², alors la surface totale des fenêtres doit être supérieure ou égale au tiers de la surface de façade disponible.
L’allègement et la suppression des contraintes de la réglementation thermique RT2012 s’appliquent bien entendu à une grande majorité de nos chalets ou abris de jardin, nos bureaux et nos chalets de loisirs ou habitables. Cela vous permet donc de réaliser votre projet de construction en bois avec beaucoup plus de facilité et avec des coûts moindres. N’hésitez pas à nous contacter pour tout renseignement complémentaire. ou à vous renseigner auprès d’un bureau d’étude thermique pour faire le choix de votre kit chalet bois.
Enfin, sachez que si le maire de votre commune est favorable à votre projet, il peut prendre un arrêté pour délivrer le permis de construire, quel que soit l’avis de la DDT. Il est donc toujours bon d’entretenir de bonnes relations avec sa mairie. D’ailleurs, vous allez vivre de longues années dans votre maison en bois sur cette commune. Un bon relationnel dès le départ n’est donc pas négligeable.
Bon à savoir :