Les origines de votre abri : le séchage du bois

Lors d’un précédent article, nous en étions resté au passage des grumes en scierie.
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Notre grume est maintenant optimisée et débitée. Le bois va être désormais stocké pour quelques mois en extérieur : c’est la première phase de séchage.
Mais voyons plus en détail en quoi consiste le séchage.
Qu’est ce que le séchage :
Le séchage est un ensemble d’opérations qui consistent à diminuer le degré LE d’humidité des bois, en éliminant une partie de l’eau qu’ils contiennent. Le séchage du bois se fait par convection. Cette technique repose sur deux principes : apport d’énergie et évacuation de l’humidité. La large gamme des procédés de séchage permet aujourd’hui de sécher en fonction de ses besoins.
Pourquoi sécher les bois ?
Ces opérations permettent :
- D’utiliser des bois avec des taux d’humidité en équilibre hygroscopique avec le milieu de leur utilisation
En savoir plus
Humidité d’équilibre du bois
Hygroscopicité du bois
En-dessous du point de saturation des fibres, le taux d’humidité du bois augmente ou diminue suivant la température et l’humidité de l’air ambiant (hygrométrie). Placé dans une atmosphère différente de celle où il a précédemment séjourné, le bois a donc tendance à devenir plus humide ou plus sec. Au bout d’un certain temps, le bois atteint un équilibre par rapport à la température et à l’humidité et ne peut donc être ni plus humide ni plus sec, sauf si au moins un de ces facteurs varie. Le bois est dit en équilibre hygroscopique, il est stabilisé.
Mesure du taux d’humidité d’équilibre
Le taux d’humidité d’équilibre (THE) du bois affecte les propriétés mécaniques et la conductivité thermique du matériau, le contenu énergétique du combustible et sa résistance à la détérioration. Tout professionnel de la filière a intérêt à mesurer l’humidité d’équilibre du bois : il valorisera et garantira sa fourniture en optimisant les conditions de stockage et de transformation.
Humidité du bois vert
Le bois vert se dit des arbres qui ont encore quelque sève ou d’un bois qui n’a pas perdu son humidité naturelle après sa coupe (la grume a une teneur en eau de 50 à 100% sur bois humide).
- D’obtenir des ouvrages relativement stables
- De diminuer les risques d’altération et les désordres occasionnés par l’attaque des champignons et autres parasites.
Les moyens de séchages :
Le séchage à l’air libre dit naturel :
Le séchage naturel dit « à l’air libre » est encore largement utilisé pour assurer à la sortie du sciage des grume les opérations de ressuyage et de séchage des produits.
Quels sont les avantages :
- Le séchage est lent et progressif ce qui entraîne peu de déformations
- La méthode est peu consommatrice d’énergie
- La méthode utilisée ne nécessite pas une main d’oeuvre qualifiée (opérations de manutention)
Quels sont les inconvénients :
- La durée de séchage de 4 mois à 1 an reste un inconvénient majeur
- Avec cette méthode, il est impossible d’obtenir un taux d’humidité précis
- Il est impossible de descendre à un taux d’humidité inférieur à 15 / 18 %. Dans le cas de nos abris, pour une stabilité optimale, nous faisons descendre ce taux entre 12 et 14%
Le séchage artificiel :
Le séchage artificiel remplace ou complète le précédent avec des techniques élaborées qui s’appuient sur des moyens informatisés en matière de conduite de séchoirs.
La méthode employée est le plus souvent celle du séchoir à air chaud climatisé. Cet équipement permet de travailler sur une large plage de température, entre la température ambiante et 90°. L’évacuation de l’humidité du séchoir se fait par échange avec l’air extérieur.
L’apport calorifique peut se faire directement par un brûleur ou indirectement par des batteries de chauffe alimentées par de l’eau chaude, de la vapeur ou tout autre fluide thermique. La mise en température de ces fluides est alors assurée par une chaudière, qui bien souvent est alimentée par les résidus issus du travail de la scierie, en complément du gaz ou du fioul.
Les installations utilisées pour ce type de séchage sont composées :
- de cellules isolées thermiquement, dans lesquelles le bois est empilé
- de dispositif de conditionnement de l’air : système de chauffage, de ventilation, d’humidification
- de dispositif de contrôle de l’humidité de l’air et du bois, de la température et de la vitesse de l’air.
La méthode utilisée consiste à chauffer progressivement l’air de la cellule pour atteindre des températures de 80 voir 120°C tout en maîtrisant le taux d’humidité de l’air ambiant qui au départ du processus est très élevé (saturation de l’air pour homogénéiser le taux d’humidité du lot de bois à sécher et éviter les déformations et fentes de séchage)
Principe de séchage : (cliquez pour agrandir)
Cette méthode de séchage permet d’obtenir de très bons résultats au niveau qualité de séchage. Elle demande du personnel qualifié avec de bonnes connaissances techniques de conduite de séchoir. La durée des cycles de séchage varie essentiellement en fonction de l’essence de bois, de l’épaisseur et du taux initial d’humidité du lot à sécher.
Maintenant que le bois a été séché, il reste à le faire entrer en usine. C’est la phase suivante de préparation de votre abri que nous détaillerons dans un prochain article.